FORMATION PROFESSIONLLE EN AFRIQUE


Dans la plupart des pays africains, l’enseignement général, purement théorique, a la part belle. Il produit des individus à la culture générale variée capables seulement de travailler dans des bureaux. Justifié à l’origine vu les besoins de l’administration des jeunes États africains, il ne suffit plus aujourd’hui. Pauvreté, croissance démographique et exode rural rendent plus difficile l’insertion des jeunes. De plus, nombre de jeunes diplômés, même de l’Enseignement Supérieur, connaissent le chômage car ils ne possèdent aucune aptitude technique et professionnelle. Qu’il s’agisse des institutions publiques ou privées, la formation professionnelle est très souvent considérée comme réservée aux élèves en difficulté scolaire, les laissés-pour- compte de l’enseignement général. Il y a donc une profonde opposition entre l’image plutôt négative que le grand public a de la formation professionnelle et le rôle important qu’elle est censée jouer pour le développement économique et social. FOMATION ET INSERTION DES JEUNES EN AFRIQUE Dans presque tous les pays africains, un grand nombre de diplômés venus du cursus traditionnel d’éducation sont sans emploi, bien que les demandes pour des travailleurs capables existent dans l’économie. Il y a donc disparité entre la formation et la demande du marché du travail en aptitude professionnelle. Pour obtenir des capacités de haute qualité, la formation requiert des équipements et des outils appropriés, une quantité suffisante de matériels didactiques, et de la pratique. Elle exige également des manuels de formation adaptés, des instructeurs qualifiés qui ont l’expérience des entreprises. Mais ces derniers sont rares car ils sont très sollicités sur le marché du travail. Il faut reconnaître que très peu de gouvernements en Afrique sont capables de financer une formation technique et professionnelle de qualité. Son coût unitaire est nécessairement plus élevé que dans les écoles d’enseignement primaire et secondaire : il faut plus d’enseignants pour le même nombre d’élèves, les équipements de formation sont coûteux ainsi que les matériaux utilisés pendant les travaux pratiques. Aujourd’hui, les 15-24 ans représentent 20% de la population africaine, mais plus de 40% des chômeurs. D’ici 2030, selon les estimations de l’UNESCO, environ cent millions de jeunes débarqueront sur le marché du travail en raison de la structure démographique du continent. L’inadéquation entre les programmes de formation existant et les besoins d’un marché du travail en constante évolution entravent le développement économique des pays africains. Les opportunités existent et se créent, mais le continent peine encore à fournir une main d’œuvre qualifiée et employable. Néanmoins les dirigeants africains s’efforcent de créer des programmes afin de permettre aux jeunes de s’insérer rapidement dans un secteur d’activité même si celui-ci n’était pas au départ leur domaine d’étude pendant leur cursus scolaire. C’est le cas du Bénin qui par les programmes d’insertion des jeunes comme; PSIE,une autres plateforme d’insertion des jeunes qui les orientent directement vers des entreprises demandeur de salarié pour non seulement booster le rendement des entreprises mais aussi donner une chance aux bénéficiaires d’acquérir de l’expérience pour mieux s’adapter aux réalités sur le marché de l’emploi, la société ENVOLE qui reçoit les jeunes, les formes dans les métiers du numérique et s’assure de leur insertion dans les entreprises et bien d’autres, arrivent à pousser les jeunes vers un avenir plus radieux. D’autres pays de la sou région comme la Côte d’ivoire Sénégal, les Mali s’efforcent aussi de donner par des systèmes d’orientation des jeunes, une plus-value à l’économie et surtout aux conditions socio-professionnelles des jeunes dans leur environnement. FORMATION ET ENTREPRENEURIAT DES JEUNES Les gouvernements ouest africains ont reconnu l'importance de soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) pour alimenter le développement économique et lutter contre le chômage. L'emploi des jeunes reste un défi mondial, tout en particulier en Afrique. Face à la capacité limitée du marché de travail pour offrir des possibilités d'emploi décents aux jeunes il est nécessaire de promouvoir de nouvelles stratégies permettant aux jeunes de créer leurs emplois et contribuer positivement à l'économie et à la société. L'entrepreneuriat est de plus en plus reconnu comme une stratégie clé pour libérer donc le potentiel productif et innovant des jeunes. Or, quelles sont les mesures et programmes que les états et les acteurs sociaux doivent mettre en place pour développer l’entrepreneuriat ? L’organisation Voice1Africa, dont le but est d’autonomiser la jeunesse africaine, s’est associé à la société de conseil en affaires et de développement professionnel Sound Mind Buildup pour lancer un programme de formation et de financement en direction des entreprises en Afrique. Baptisé « programme de développement de l’entrepreneuriat pour l’Afrique », il est réservé aux entrepreneurs en herbe ou aux artistes avec une vision et un projet en tête. Le programme cible des Africains qui ont une affaire sur le continent ou qui prévoient d’en démarrer une. Il n’y a pas de conditions à remplir pour postuler, sinon d’être âgé entre 18 et 30 ans. Les candidats retenus pour le programme bénéficieront d’une formation commerciale gratuite de trois semaines avec certification. Ils seront aussi éligibles pour recevoir un financement pour démarrer et développer leur projet. Lancé depuis 2021, ce projet ambitionne de connecter les jeunes entrepreneurs africains et de leur donner des compétences techniques et des moyens financiers pour faire réussir leur projet. Dans le long terme, Voice1Africa et Sound Mind Buildup espèrent que les entrepreneurs qui prendront part à ce projet deviennent des acteurs de la zone de libre-échange continentale africaine. D’autres exemples d’initiatives pour encourager les jeunes a se tourner vers l’entrepreneuriat sont disponibles et ceci dans tous les Etats Africains . De la formation jusqu’au financement ,tout un processus dédié pour lancer efficacement les jeunes sur ce marché-là .Au Benin, on peut noter le projet AZOLI,un plateforme à disposition des jeunes ou les adhérents bénéficient d’une formation professionnelle de courte durée et un accompagnement technique et financier afin de s’installer et s’imposer sur le marché entrepreneurial. D’autres structures privées comme 10000 COUDEURS, ABITECH SOLUTION etc ; s’investissent dans le même domaine toujours pour accompagner les jeunes vers une autonomie financière durable. IMPACT SOCIO-PROFESSIONNEL A TRAVERS LES FORMATIONS DES JEUNES L’Afrique est un continent avec une population en croissance rapide et un grand nombre de jeunes. Selon les recherches, d'ici 2050, la population de l'Afrique devrait atteindre 2,5 milliards d'habitants, dont plus de la moitié aura moins de 25 ans. Cela représente une énorme opportunité pour le continent, mais aussi un défi important en termes de création d'emplois et d'économie et de développement. Donner aux jeunes entrepreneurs africains les moyens d’agir est essentiel pour stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et façonner l’avenir du continent. En offrant un accès aux ressources, au mentorat et aux marchés, les Etats et organisations permettent à la prochaine génération de dirigeants de créer des entreprises durables et innovantes qui profitent non seulement à leurs communautés locales, mais contribuent également au développement global de l'Afrique. Cela peut également donner aux jeunes les moyens de prendre en main leur propre avenir. En créant des entreprises et en créant leurs propres opportunités économiques, les jeunes peuvent créer leur propre richesse et leur sécurité, et acquérir les compétences et l'expérience dont ils ont besoin pour réussir dans les domaines de leur choix. En travaillant ensemble, nous pouvons fournir davantage de ressources, de mentorat et de financement pour aider les entrepreneurs africains à transformer leurs idées innovantes en entreprises prospères. En gros l’Afrique est pleine ébullition et les différents gouvernements doivent mettre en place des stratégies d’accompagnement à travers la formation, le financement et le suivi des jeunes pour leur permettre de s’autonomiser afin de leur garantir un avenir meilleur, garantir la relève et préparer l’avenir de la génération montante pour un équilibre de l’économie des pays mais aussi un développement durable.