SANTE ET COMMUNAUTE EN AFRIQUE


La santé communautaire fait partie intégrante de la santé publique en constituant une stratégie au sein des démarches de promotion de la santé. Sa spécificité est d’être populationnelle et non individuelle et de promouvoir et mettre en œuvre une vision globale et de proximité de la santé. Elle est fondée sur plusieurs grands principes. S’appuyant sur le fait que des changements individuels peuvent être produits par le biais de l’implication dans une action collective, la santé communautaire met en œuvre une action collective locale. Ainsi, le groupe entier transforme ses normes, et une dynamique de changement peut se mettre en place. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la santé communautaire est le processus par lequel les membres d’une collectivité, géographique ou sociale, conscients de leur appartenance à un même groupe, réfléchissent en commun sur les problèmes de leur santé, expriment leurs besoins prioritaires et participent activement à la mise en place, au déroulement et à l’évaluation des activités les plus aptes à répondre à ces priorités. Cette vision participative de la santé est inscrite dans la constitution de l’OMS : “une opinion publique éclairée et une coopération active de la part du public sont d’une importance capitale pour l’amélioration de la santé des populations”. Les approches collectives de la santé communautaire contrebalancent le modèle dominant de la médecine hautement technologique, qui laisse peu de place à la prévention et ne résout pas les mécanismes d’un environnement générateur de maladies. La participation citoyenne est indispensable à une approche communautaire qui résout les dysfonctionnements de ce modèle dominant. INNOVATION DANS LES FORMATIONS SANITAIRES POUR L’AMELIORATION DES SOINS DE SANTE Ces dernières décennies, la technologie a joué un rôle déterminant en ce qui concerne l’amélioration des soins de santé. De l’utilisation de l’intelligence artificielle pour le diagnostic des maladies à la production de nouveaux médicaments, les innovations médicales ne cessent d’offrir de nouvelles perspectives pour la prévention et le traitement de nombreuses pathologies. Une innovation médicale, ou medtech innovation en anglais, répond au développement de nouveaux instruments ou dispositifs médicaux visant à améliorer la prise en charge des patients. Ces technologies ou découvertes scientifiques correspondent à tout appareil ou équipement pouvant être utilisé dans l’intention de dépister, de prévenir et de soigner une pathologie.Les innovations médicales peuvent alors inclure des médicaments, des dispositifs médicaux, des techniques chirurgicales, des systèmes d’information en santé, des outils de diagnostic, des thérapies géniques, etc. L’objectif de ces diverses innovations est de fournir des solutions plus sûres et efficaces. Le secteur des soins infirmiers est en constante évolution. Grâce aux avancées technologiques et aux nouvelles approches médicales, les infirmiers et infirmières disposent aujourd’hui d’outils et de techniques avant-gardistes pour améliorer la qualité des soins et optimiser les conditions de travail. Ces innovations, allant des dispositifs médicaux connectés aux nouvelles méthodes de formation, transforment le quotidien des professionnels de santé. Ils ouvrent la voie à un avenir plus efficace et humain pour les soins infirmiers. La télémédecine et les consultations à distance : permettant aux patients d’être suivis à domicile, la télémédecine réduit les déplacements inutiles tout en assurant une surveillance continue. Cela s’avère particulièrement utile dans les zones rurales ou pour les patients à mobilité réduite. Les dispositifs médicaux connectés : des objets comme les montres connectées ou les capteurs permettent de suivre en temps réel les constantes vitales des patients. Ces données peuvent être directement transmises aux infirmiers, qui peuvent ainsi ajuster les soins en fonction des besoins. La simulation en réalité virtuelle : utilisée pour former les infirmiers, cette technique immersive permet de recréer des situations médicales complexes. Elle contribue à renforcer les compétences des soignants sans mettre de patients en danger. Pour les particuliers et les familles, des solutions innovantes comme les plateformes d'épargne santé liées au mobile money permettent de mieux gérer les dépenses médicales imprévues, réduisant ainsi le risque de pauvreté. Des services d'assurance santé adaptés aux maladies non transmissibles offrent une couverture spécifique pour la prévention et le traitement de ces maladies croissantes. Les plateformes de crédit médical numérique facilitent l'accès au financement des soins grâce à des crédits personnalisés et des dispositifs de paiement mobiles. Le financement des soins de santé en Afrique est complexe mais réalisable. Des progrès sont réalisés grâce aux initiatives publiques et privées. Le développement de régimes d'assurance, l'accès aux médicaments et l'amélioration des infrastructures montrent que des solutions existent. Cependant, il reste du chemin à parcourir. Il est essentiel d'exploiter les opportunités technologiques et les nouveaux modèles de financement pour garantir des soins de qualité accessibles à tous sans ruiner les Africains. MESURES D’ACCOMPAGNEMENT ET DE FACILITATION DE L’ACCES AU SOINS Alors que la population africaine continue de croître comme un bol de popcorn sur le feu, les systèmes de santé peinent quant à eux à suivre le rythme. Les insuffisances financières limitent considérablement la qualité et la couverture des services de santé, laissant des millions d'Africains sans accès à des soins essentiels. Ce qui entraîne une inégalité d'accès aux services de santé de qualité. Cependant, malgré les défis, de nombreuses innovations émergentes apportent de nouvelles perspectives et de l'espoir pour un avenir plus radieux. Pour surmonter ces défis, le secteur privé et public du financement des soins de santé met en place des mécanismes de financement alternatifs, afin de mieux répartir les coûts des soins de santé et d'améliorer l'accès aux services de santé pour tous. Le secteur public se manifeste par plusieurs actions telles que les régimes d’assurances universel et les assurances de santé communautaires. Les pays comme le Benin,le Ghana, le Rwanda, Kenya, la Tunisie etc. se font remarquer par leur régime d’assurance maladie. On peut citer des startups comme : Haba Haba (Kenya) permet aux travailleurs informels de s'inscrire et cotiser à la sécurité sociale via mobile, et Inua Jamii 70+ qui offre une pension universelle aux plus de 70 ans.Le projet Protège-moi (Tunisie) qui étend la couverture sociale aux femmes rurales dans l'agriculture, permettant l'immatriculation et le paiement des cotisations à distance,le projet ARCH du gouvernement beninois qui offre un package de quatre (04) services intégrés à savoir : l’assurance maladie, la formation professionnelle aux métiers, l’accès au crédit et l’assurance retraite. Plusieurs entreprises du secteur privé apportent leurs idées innovantes qui contribuent aussi à la transformation du financement des soins de santé pour le rendre plus accessible et abordable.mPharma au Ghana facilite l'accès aux médicaments avec une plateforme digitale et un approvisionnement fiable, tandis que Phati en RDC permet de comparer les produits de santé pour des achats éclairés.ClinicPesa au Kenya propose des solutions de financement flexible pour les soins médicaux, et Turaco y simplifie l'expérience d'assurance avec un traitement rapide des remboursements. Curacel au Nigeria utilise l'IA pour accélérer les demandes de règlement et prévenir la fraude, et Ilara Health facilite le financement d'équipements médicaux et numérise les opérations des cliniques. Ces initiatives montrent comment les innovations technologiques et financières peuvent améliorer significativement l'accès aux soins de santé en Afrique. Nous essayons tous de transformer notre vieille camionnette poussive en une berline flambant neuve. Ces dernières années, cependant, des efforts ont été faits pour encourager le financement intérieur par les gouvernements africains. Grâce à cela, les chercheurs du continent ont pu s'attaquer aux problèmes prioritaires des populations locales. Des fonds de financement ont été mis en place pour booster la recherche scientifique. Ces mécanismes permettent donc de soutenir les innovations, même si les budgets restent faibles. Au-delà de l'aspect purement financier, les États peuvent également intervenir en créant des infrastructures de recherche, des bourses d'études, offrant des formations, créant un environnement favorable à la recherche… IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE DES REFORMES DANS LE SECTEUR DE LA SANTE POUR LES BENEFICIAIRES la plupart des pays de la Région, Ceux-ci ont commencé à enregistrer des taux de croissance économique en baisse, voire négatifs, L'évolution des conditions socio-économiques a entraîné toutes sortes de réformes économiques dont certaines ont eu des incidences néfastes sur le secteur de la santé, Dans beaucoup de pays, les systèmes de prestation des soins ont été tellement affaiblis qu'ils se sont révélés incapables de relever des défis sanitaires toujours plus grands et de satisfaire les besoins de populations de plus en plus nombreuses, mais aussi désormais mieux informées de leur droit à des soins de qualité. Ce climat socio-économique, associé à des bouleversements dans le secteur de la santé, a fait apparaître l'urgence d'une réforme du secteur sanitaire que l'on a définie comme un processus soutenu d'évolution fondamentale de la politique nationale et du cadre institutionnel, s'opérant sous la conduite des pouvoirs publics, et destiné à améliorer le fonctionnement et la prestation du secteur de la santé et, en fin de compte, l'état de santé de la population.Comme tous les pays de la Région se sont engagés dans tel ou tel type de réforme du secteur de la santé,chaque pays developpe sa propre stratégie pour régler les problèmes liés aux soins de santé ;ce qui n’est pas sans impact. Ces dernières années, plusieurs pays africains ont adopté de nouvelles lois et des amendements afin d’étendre la couverture sanitaire ou de mettre en place des systèmes en tous points novateurs. Nombre de pays s’efforcent d’atteindre la cible 3.8 des objectifs de développement durable, consistant à concrétiser la couverture sanitaire universelle, et des financements équitables qui tiennent compte des capacités contributives de chacun se révèlent indispensables pour y parvenir. L’assurance maladie constitue un outil important pour limiter l’impact des dépenses faramineuses en santé, dans la mesure où elle assure les individus contre ce risque. ce qui reduit considérablement les dépenses pour les communautésusagers des hopiteux mais en meme temps leur permet d’investir dans leur activité afin de produire des actifs pour un équilibre financier dans leur foyer. Les différentes réformes visent aussi à donner l’occasion à tous les citoyens à travers des différents programmes mises en place, de se diriger spontanément vers un centre de santé pour bénéficier des soins adéquats et donc, recouvre rapidement la santé ; ce qui diminue les taux de mortalité dans les régions de l’Afrique et maintient la main d’œuvre pour les besoins de redynamisation des autres secteurs pour le développement des communautés. En sommes les reformes donnent vie à des projets dont les premiers bénéficiaires sont les communautés locales qui en consommant les ressources mises à leur disposition, témoignent de l’efficacité et de l’intérêt de celles-ci sur leur bien-être. Pour réussir à étendre la couverture sanitaire, les réformes légales doivent, par exemple, être mises en œuvre de manière efficace et les différentes organisations doivent être coordonnées. Les réformes présentées dans cet article concernent, dans de nombreux cas, plusieurs organisations, la simplification de l’adhésion, le ciblage des bénéficiaires ou le financement. Pour ce qui est du financement, chaque régime prévoit des dispositions différentes pour le type de cotisations dont doivent s’acquitter les travailleurs indépendants. Si les réformes menées dans ces pays varient de manière considérable, elles s’inscrivent toutes dans l’objectif plus large de réaliser la couverture sanitaire universelle.