OPPORTINUTES ENTREPRENEURIALE SUR LE MARCHE AFRICAIN


L'Afrique est souvent vue comme le continent de demain grâce à son dynamisme tant économique que démographique. Souvent acclamé comme ayant un taux de croissance parmi les plus élevés au monde, le deuxième plus grand continent de la planète vient offrir un certain nombre d'opportunités d'investissement. L'augmentation drastique du nombre de familles de la classe moyenne et d'acres de terres fertiles inutilisées a attiré des investisseurs du monde entier. Dans un contexte mondial en constante évolution, les pays de la sous-région africaine offrent un éventail d'opportunités commerciales sans précédent. Néanmoins, ces opportunités ne peuvent être saisies sans une connaissance approfondie des besoins locaux, des produits dominants et des réglementations sur l'importation. Cet article met en lumière les opportunités d'affaires, met en avant les consommables en vogue et décrypte les règles d'importation en Afrique. LES OPPORTUNITES D'AFFAIRES DANS LES PAYS DE LA SOUS-REGION L'Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale regorgent de marchés en pleine croissance et les économies africaines sont de plus en plus interconnectées. Grâce à des dispositifs comme la création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). L’agriculture, les technologies de l’information, la santé, les énergies renouvelables,l’éducation et le transport apparaissent comme des secteurs prometteurs. Par exemple, au Sénégal, la stratégie "Plan Sénégal Émergent" favorise l'investissement dans les infrastructures et les énergies renouvelables. De nombreuses entreprises internationales, comme Siemens ou Envol Afrique, y investissent massivement. De son côté, le Ghana fait figure de terre d’accueil pour les investisseurs dans la technologie, où les startups telles que mPharma, qui révolutionne l’approvisionnement en médicaments, en sont l’illustration du potentiel de l’innovation technologique. Les pays comme le Nigeria, la Côte d'Ivoire mobilisent les entrepreneurs nationaux et étrangers, dans le domaine du commerce de biens de premières nécessités et des infrastructures. LES PRODUITS ET CONSOMMABLES LES PLUS PRESENTS EN AFRIQUE Au cours de ces dernières décennies, le marché de la consommation des pays africains a considérablement évolué et ceci grâce à leur forte croissance démographique, à l’émergence de la classe moyenne, au phénomène d’urbanisation, à la prédominance des jeunes ainsi qu’à l’avènement des nouvelles technologies numériques. Tout ceci a favorisé la modification des habitudes de consommation des africains qui se sont tournés vers les produits manufacturés plus adaptés à leurs nouvelles exigences. Les marchés africains sont dominés par des produits alimentaires (riz, sucre, lait en poudre), des matériaux de construction (ciment, fer), des équipements électroniques et des vêtements. Ces produits, souvent importés, répondent aux besoins d'une population jeune et en croissance rapide. D'après une étude ménée par SEMrush en 2018 sur les produits de consommation les plus recherchés sur le web dans les pays maghrébins, soit l’Algérie, le Maroc et la Tunisie. Les données ont révélé que les produits les plus prisés par les internautes concernent principalement : les ordinateurs, le chocolat et le café. Cette étude a également révélé que les recherches s’effectuent très souvent en français, anglais et arabe. Parmi le top 7 des biens de consommation courants dans ces 3 pays nous avons : les ordinateurs portables, les produits de nettoyage, le chocolat, le lait, le café, le parfum et l’eau de javel. Bien que saturé de certains produits importés, il offre encore de grandes opportunités. Les produits alimentaires comme le riz importé d’Asie dominent, mais la demande pour des solutions locales augmente. Par exemple, au Bénin, l'industrie du riz local est en plein essor grâce à des initiatives agricoles soutenues par des ONG et des bailleurs internationaux. Dans le secteur de l’électronique, les smartphones bas de gamme comme ceux de la marque Tecno ou Infinix captent une part de marché croissante. Ces marques, adaptées aux réalités africaines, rivalisent désormais avec des géants comme Samsung ou Apple. Enfin, les matériaux de construction tels que le ciment sont en forte demande, notamment au Nigeria, où des entreprises comme Dangote Cement dominent le marché tout en cherchant à exporter dans la sous-région. En gros il y à plus de chance d’écoulement si les entrepreneurs et investisseurs se focalisent sur les produits alimentaires, les articles de mode, les produits cosmétiques, les perruques et les produits électronique mais n’oublions pas que parmi les articles les plus tendances dans la sous-région, l’on trouve les: médicaments, céréales, poissons, huiles de pétrole, produits cosmétiques, smart TV, smartphones et les véhicules. REGLEMENTATION DES PAYS DE L'AFRIQUE SUR L'IMPORTATION DES PRODUITS ETRANGERS Importer des produits en Afrique nécessite de respecter des réglementations strictes qui varient selon les pays. Mais visent toutes à protéger les économies locales contre la concurrence déloyale et les produits de qualité inférieure. Les entrepreneurs doivent se familiariser avec les accords commerciaux régionaux qui facilitent parfois les échanges intrarégionaux. Par exemple, le Nigeria impose des restrictions sévères sur l'importation de certains produits alimentaires pour encourager la production nationale. Cela a stimulé la culture locale du riz, mais a aussi contraint les importateurs à diversifier leurs stratégies. La ZLECAf vise à harmoniser ces réglementations surtout pour que la circulation des biens des divers pays africains ne constitue plus un obstacle. Mais en réalité et même pour les pays membres, les entrepreneurs baignent au sein de multiples réalités locales au sein desquelles se dessinent les procédures d’importation. En Côte d’Ivoire, il est exigé des certificats de conformité pour l’introduction de produits électroniques dans le pays, tout comme au Cameroun où les importateurs de médicaments sont tenus de demander une autorisation spéciale au ministère chargé de la santé. Il s’avère donc stratégique de faire un tour des douanes de chaque pays notamment en rapport à leur fiscalité. Au Sénégal par exemple, les droits de dîme appliqués aux produits luxueux acquittés en importation peuvent atteindre plus de 35% tandis que les produits alimentaires souvent jugés de première nécessité bénéficient de taux de dîme faibles afin de rendre la consommation plus accessible. Le projet entrepreneurial en Afrique est à la fois exaltant et mobilisateur, mais il ne s’initie pas sous la contrainte d’une préparation relâchée. L’étendue des opportunités est grande, de l’agriculture à la technologie, mais ce n’est pas le cadre institutionnel et les besoins des consommateurs qui doivent être occultés. Si l’on prend soin de comprendre le marché et le cadre juridique en vigueur retenu par les déterminants de la situation du marché, une multitude de solutions se dessinent pour transférer et valoriser les produits et leurs usages sur le terrain large du marché de la sous-région. Aujourd’hui, l’Afrique n’est pas seulement un potentiel de marché, mais elle est promesse de développement pour le monde des entrepreneurs visionnaires.